Comment traiter des poutres en bois et une charpente ?

Nous en avons cité quelques-uns dans l’introduction de cet article. Les risques vont être catégorisés en deux principaux groupes : les insectes xylophages et les moisissures/champignons. Sans traitement adéquat, ils s’installent durablement dans votre maison et vont en fragiliser la structure. Voici quelques informations à leur sujet pour mieux comprendre ce qu’il en est.

Les insectes xylophages les plus connus que l’on retrouve souvent en France sont bien sûr les termites. Ils s’installent dans les bois pour y former des colonies et creusent des galeries où ils vivent. Très difficiles à voir, il faudra aller regarder en détail partout dans votre maison à la recherche leur présence. Sciure de bois, bruissement à peine audible dans les poutres, petits trous en surface du bois, etc., sont autant de signes qui trahissent leur présence.

D’autres insectes ne vivent qu’à l’état de larves dans le bois. C’est le cas des charançons qui pondent dans le bois humide, des vrillettes qui peuvent vivre à l’état de larves pendant 3 à 5 ans dans le bois ou encore des capricornes des maisons qui eux peuvent installer leurs larves sur une durée de 3 à 11 ans !

Du côté des champignons et des moisissures, l’on retrouve des noms très connus, comme le mérule que l’on surnomme « la lèpre des maisons ». Il ressemble à une ouate blanche pouvant prendre des teintes grises ou jaunes et se répand par plaques dans la maison. L’insecte lignicole, qui va du bleu au noir, ressemble quant lui à des petits filaments. Par ailleurs, le coniophora puteana, que l’on nomme « champignon des caves », est bien moins invasif mais tout aussi dangereux pour la structure de votre maison.

Le traitement des poutres ou bois de charpente se réalise en plusieurs étapes successives. Le but étant de traiter le mal en profondeur et d’éviter que les nuisibles ne reviennent à la charge dès qu’ils le pourront. Il va y avoir trois grandes étapes à respecter : la détection, le traitement curatif et le traitement préventif si besoin. Ainsi vous serez parfaitement protégé pour les prochaines années contre ce genre de nuisibles.

C’est souvent l’expérience qui permet de réussir à détecter et à classifier le nuisible responsable de l’endommagement de vos bois de maison. Les insectes laissent des traces de leur passage, comme de la sciure ou encore des petits trous en surface. Il suffit alors de gratter un peu le bois au bon endroit afin d’identifier clairement quel est l’insecte qui attaque la maison.

Pour un champignon, c’est un peu différent. Soit il est visible et vous pouvez le montrer au spécialiste qui va intervenir chez vous, l’identification se fait alors simplement ; soit vous demandez à faire une vérification et, en ce cas, il faudra chercher aux endroits clefs afin de les trouver. Pièces humides, combles ou encore bois exposé au nord sont autant de points de vigilance à ne pas négliger.

Le traitement curatif s’applique à tous les endroits qui ont été attaqués par le ravageur. Il y aura une première phase de nettoyage et de consolidation si nécessaire. Puis un produit sera injecté sous pression dans vos bois pour un traitement au cœur des poutres. Dans le cas de termites, il est aussi conseillé de traité l’extérieur de la maison, car les colonies peuvent être parfois très grandes. Généralement, on traite : sol, poutre, charpente, mur et huisserie. Ainsi tous les bois de votre logement seront protégés.

Le traitement préventif est une option lors des rénovations d’anciennes maisons. Il permet de prévenir et de protéger l’habitat avant l’arrivée d’insectes. Il peut aussi se réaliser sur des parties de votre maison qui ne sont pas encore touchées par des ravageurs à la suite d’un traitement curatif. Cela permet d’éviter toute mauvaise surprise.

Les essences de bois utilisées dans les constructions anciennes étaient généralement non traitées. Les anciennes charpentes diffèrent en fonction de la région de la France dans laquelle vous vivez. Par exemple, le chêne est très sensible au mérule et aux termites. Le peuplier, quant à lui, est plus sensible aux vrillettes. Le mieux reste de demander à votre artisan ce qu’il vous conseille en fonction de votre charpente et de votre région.